Résumé des discussions
| Après l’introduction en chanson sur le thème, nous avons passé en revue ce qui est connu de la réforme, et ce qui reste en suspens. La chanson : https://www.youtube.com/watch?v=e-cKqjwKjMQ Tout d’abord, la mauvaise place de la France au classement PISA. Pour rappel, Pisa, Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves, est une étude internationale qui mesure et compare les systèmes éducatifs. https://www.education.gouv.fr/pisa-programme-international-pour-le-suivi-des-acquis-des-eleves-41558 Ensuite, les groupes niveaux. La réforme initiale avait comme philosophie le classement des élèves via les évaluations nationales, et leur placement dans des groupes. Quelques assouplissements ont étés mis en avant par le ministère. -« Par dérogation », jusqu’à un tiers de l’année pourra se faire en classe complète, soit 10 semaines maximum. -La sémantique passe de groupe de « niveaux » à groupe de « besoins » La réforme entre en vigueur à la rentrée prochaine (2024/2025) pour les 6èmes et 5èmes. Elle entrera en vigueur pour les 4ème et 3èmes à la rentrée 2025/2026. Les cours de Mathématiques et Français seront donc faits en groupes. Chaque collège pourra proposer son organisation, en fonction des effectifs d’élèves et des heures (du budget) allouées. D’un collège à l’autre, l’application pourra se faire suivant l’implication des équipes et suivant une direction donnée par le chef d’établissement. Pour information l’APE a rencontré M le Principal du collège en début de semaine, et les choses pourraient s’organiser, pour les 6èmes, en 3 classes « classiques » et un groupe supplémentaire. De chacune de ces 3 classes seraient extraits 4 élèves pour former un groupe de 12 élèves (max 15). Les critères de sélection de ces élèves ne sont pas définis, ni le type de groupe recherché. On ne sait pas s’il s’agit des plus faibles aux évaluations nationales, s’il s’agit d’un mélange d’élèves faibles avec d’autres meilleurs… La durée de l’assignation à ce groupe n’est pas non plus clairement définie. Pour envisager le retour au groupe classe initial, il est nécessaire que ce groupe progresse à la même vitesse que le groupe classe commun. Ce qui implique une très grande coordination des professeurs, puisqu’ils devront suivre le même programme, en même temps. Enfin, si l’objectif est que tous les élèves progressent, y compris ceux du groupe complémentaire, pour que cela soit efficace, il faudrait que le professeur de ce groupe ait une grande expérience, pour pouvoir gérer 12 à 15 élèves de niveaux différents et potentiellement en grande difficulté. Du fait de la faible quantité d’informations dont nous disposons, il est difficile de savoir si on est bien sur des groupes de « niveaux » un terme toujours utilisé par le premier ministre, ou sur des groupes de « besoins » comme il serait préférable. Les professeurs ont clarifié la problématique des projets, qui nécessitent de l’autonomie dans l’avancée du programme et les choix de thèmes. Du fait de l’alignement des cours et du « calage » des professeurs d’une matière, cela devient plus compliqué. La standardisation des cours bride la créativité nécessaire à ces activités. Les conséquences sur les autres cours sont d’ordre budgétaire. Comme le budget reste constant, les groupes supplémentaires en Mathématiques et Français (dans toutes les classes du collège à partir de la rentrée 2025/26) se feront au détriment des autres cours, comme les dédoublements en langue par exemple. A noter, les évaluations nationales « standardisées » du primaire deviennent annuelles, du CP au CM2, puis de la 6ème à la seconde et seront donc probablement un carburant pour encore plus de sélection, encore plus tôt. |
Actions
| Suite à ces échanges, les parents ont proposé des actions potentielles, pour manifester leur désapprobation de ce projet. Lors d’un vote à main levée, il a été convenu que plusieurs actions pourraient être envisagées. – Nous avons étudié la possibilité d’organiser un rendez vous de tous les parents inquiets mercredi prochain devant le collège. Malheureusement, les contraintes légales de déclaration ne nous permettent pas de maintenir cette option. Nous ne pourrons la faire que le mercredi suivant, le 10. – Une journée sans collégiens au collège, a été initialement prévue pour le mercredi 3 avril, en lien avec la présence des parents. Comme la présence des parents n’est pas possible, nous proposons de la faire le jeudi 4, ce qui permettra de gagner en visibilité, puisque 9 autres APE des collèges publiques du 49 se sont coordonnés sur cette même action. Cela a déjà été fait dans le 44 le 28 mars : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/en-loire-atlantique-des-ecoles-desertees-par-les-eleves-avant-la-greve-des-enseignants-78b09ad8-ecea-11ee-9706-81db63ab310d Nous n’avons pas encore de confirmation sur ces évènements, du fait des contraintes légales d’autorisation, nous enverrons un message de rappel lorsque la déclaration sera validée. – une manifestation est prévue à Nantes le 2 avril (à priori pas de manifestation à Ancenis cette fois-ci) pour ceux qui pourront s’y rendre – un autre rendez vous des parents le mercredi 17 avril devant le collège Une pétition existe avec +60.000 signatures.https://www.mapetition.org/non-choc-savoirs/index.php Puisque le sujet ne se cantonne pas à des problématiques du collège, l’APE va tenter d’entrer en contact avec les associations écoles primaires alentours pour essayer de mettre en commun ce mouvement. |